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summer comes and winter fades, here we are just the same, we dont need pressure, we dont need change, let's not give the game away.

strydering/tumblr @tumblr ✰ gabrielle aplin.

Daphne provient d'un giron définitivement prospère et conservateur. Attachée aux principes et à la religion catholique, sa famille lui a très tôt fait connaître les rituels quotidiens qui régissent depuis des décennies les Merlyn: chaque dîner se débute par une prière de remerciement dédiée au Créateur, et les dimanches matins sont depuis toujours, ponctués par cette même et habituelle visite à l'Église, ce pour une heure durant, un rendez-vous qu'elle n'a pu manquer au cours de son existence, au risque sinon de se faire taper sur les doigts. ♢ Le patriarche Merlyn est un homme particulièrement reconnu pour l'audace parfois peu appréciée qui teintait les articles de sa rubrique du New York Times. Une plume osée et hardie, des faits véridiques, une attitude au sein de la presse qui, rapidement, a sue gravir les échelons pour acquérir une notoriété certaine, mais qui pourtant, a abandonné la Métropole pour emmener les siens – son épouse et ses deux poupées, vers la Cité des Anges. Une cité où les rêves dominent, mais surtout, une cité où l'attendait le poste de rédacteur-en-chef du Los Angeles Examiner, une fonction qu'il n'a pu refuser. Se cache cependant derrière cette image admirée, un père aux méthodes d'éducation bien particulières. Très tôt, et lorsque Daphne se montrait réticente à l'autorité de ses parents, il l'emmenait jusque dans la chambre parentale, se débarrassait de sa ceinture pour que celle-ci officie de martinet. Sa peau reste encore aujourd'hui marbrée de ces éclats d'insolence, comme il les appelait. ♢ Les prémices de sa relation avec son actuel compagnon ont été légères et empreintes de sincérité – souvent, il arrive à la belle de laisser sa mémoire jouer de nouveau cette pièce de théâtre qu'était celle du soir où leurs bouches se sont rencontrées pour la première fois: un moment tendre et passionné dans lequel les doutes concernant ce prétendant choisi parmi tant d'autres par son géniteur, ont directement été évincés afin que son cœur s'emplisse – sans retenue – des joies si délicieuses, mais vicieuses, de l'Amour. Ces premières années sont pourtant désormais de doux vestiges qui n'ont su être conservés par le couple au fil du temps. En effet, la soif de pouvoir auquel tend Adriel Lancaster ajoute à son caractère des notes odieuses et infernales qu'elle ne lui connaissait pas jadis. ♢ La jeune Daphne a toujours possédé un esprit vif, souvent récalcitrant au cours de son adolescence, très souvent à la frontière de la dissidence, mais qui pourtant a su s'adoucir en saisissant qu'une tentative de rébellion au sein de cette société resterait vaine. Si aujourd'hui, elle paraît docile pour chacun, elle n'en reste pas une femme avec des convictions, des idéaux, et des principes qu'elle tente de défendre malgré un concubin réticent à ses opinions. ♢ Depuis quelques mois, la brunette jouit quotidiennement de l'absence de son homme à la maison pour y accueillir des femmes de couleur – le plus souvent, employées comme bonnes à tout faire ou nourrices des chérubins des foyers voisins. L'après-midi, elles se réunissent dans le séjour, le plus souvent autour de petites douceurs et d'une tasse de thé, et patiemment, Daphne tente de leur apprendre à lire, à écrire et à compter. Elle sait toutefois que sa classe ne pourra s'étendre sur le long terme car son futur époux finira, un jour ou l'autre, par découvrir ses activités. La voisine a par ailleurs, déjà remarquée la tribu de négresses, dit-elle, se faufiler régulièrement dans le jardin de la demeure du couple, pour y entrer, et en sortir, quelques heures plus tard. ♢ Sa mère lui a très tôt inculqué les rudiments du métier de femme au foyer: ainsi, et dès qu'elle fut en âge, on lui apprit à coudre, à cuisiner et à récurer sans prendre le temps de se soucier de la possibilité qu'elle soit intéressée par un choix de carrière divergent. Si ses parents avaient possédé un esprit aux abords plus ouverts, elle se serait sûrement lancée vers une voie plus libertine: celle de la chanson. ♢ Derrière les fourneaux, elle se révèle être une véritable concurrente pour ses voisines férues de pâtisserie et de cuisine. Ses muffins aux brisures de chocolats et sa tarte à la rhubarbe saupoudrée de sucre glace sont des mets sucrés définitivement jalousés par certaines, mais appréciés par ceux ayant l'honneur d'y goûter. Ravir les papilles de ses proches est une chose à laquelle elle se plaît à s'adonner. ♢ Son amour envers les bêtes a débuté il y a une décennie, lorsqu'un oisillon tomba du nid de l'arbre qui l'abritait. Telle une véritable petite infirmière, l'enfant a nourri le volatile à l'aide d'une seringue à l'aiguille préalablement retirée, l'a couvé à l'aide d'épaisses couvertures, puis l'a finalement libéré lorsque sa guérison arriva à terme. Le départ du jeune merle vers l'immensité du ciel a particulièrement blessé Daphne, qui s'y était attachée. Son intérêt pour les animaux n'a cependant pas faibli car, encore aujourd'hui, il lui arrive d'héberger un vagabond à la maison, ou de déposer une assiette de nourriture après le dîner, sur le balcon, pour que les félins sans propriétaires viennent se repaître. ♢ Elle possède une jeune soeur, à peine plus jeune, avec qui ses rapports sont au beau fixe. Une complicité attendrissante et fraternelle les lie depuis le berceau, et personne ne peut changer la donne de leur relation, essentiellement basée sur le respect et l'affection.
♢ EN VRAC: Est allergique aux crustacés de toutes sortes, et ne supporte pas l'odeur qui émane de ceux-ci. / Ne sait pas nager. / Adore lire une lecture romantique lorsqu'elle est emmitouflée sous des couvertures et que les bûches crépitent sous les flammes de la cheminée. / Apprécie le vin rouge. / Ne fume que très rarement.

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fly me up on a silver wing, past the black where the siren sing. warm me up in a nova's glow, and drop me down to the dream below.

swifterly/tumblr @tumblr ✰ linkin park.

Autour d'elle se jouait un spectacle dont elle n'appréciait ni la vue, ni les participants: attablée aux côtés de diverses Étoiles mondaines et familières du gouffre aux abords pailletés, teintés de glamour, mais tristement crapuleux de Los Angeles, Daphne peinait à conserver l'allure courtoise qui se peignait sur ses traits pulpeux. À sa droite, son géniteur – duquel les paroles étaient accompagnées d'épaisses volutes de fumée qui s'échappaient du fin cylindre à tabac coincé entre ses phalanges masculines, plaisantait avec le directeur d'une compagnie d'assurance dont le nom avait échappé à la mémoire de la jeune femme. Face à elle, l'impétueux Adriel Lancaster, aussi connut pour être le favori du vieux Merlyn au sein du journal autant que pour la relation qu'il entretenait avec la fille de celui-ci, feignait l'attention envers ces commérages – voire gouailleries risibles, qu'elle-même n'écoutait plus que d'une oreille distraite, et pervertie par les notes harmonieuses s'échappant des instruments que maniaient les musiciens du restaurant. Seule l'ambiance particulière qui émanait de l'établissement semblait entretenir la flamme faiblarde de son intérêt pour cette soirée: ses prunelles aux nuances chocolat s'étaient naturellement portées vers la scène où les cordes s'agitaient, dansaient sous les doigts experts de leurs propriétaires pour produire une mélopée dansante influencée par le jazz. Emportée par cette ballade endiablée, elle permit à son esprit de divaguer sur les plaines fertiles de son imagination, et lorsque la voix grave de la chanteuse vibra pour s'élever dans les airs, Daphne papillonna des paupières pour finalement fermer celles-ci, et se voir à la place de la diva qui accaparait les regards. Sous les projecteurs, entourée d'une troupe d'artistes, sa bouche aux lèvres remplies et colorées de carmin scandait près d'un micro rétro, les paroles de la dernière chanson dite en vogue. Libérée, autant de la pression qu'exerçait son père sur elle, que de ses sentiments destructeurs pour son compagnon, sa vie était simplement ponctuée d'aventures, de dangers et de légèreté... « Daphne. Daphne, je te parle. » Il avait tenté de réprimer la colère qui l'habitait... en vain. Il avait été aisé de la deviner à travers les mots d'Adriel qui, clairement, s'adressaient à la femme qu'il prétendait aimer. Elle-même n'en était plus sûre. Sans vraiment le désirer, mais par devoir, son regard sombre se départit de l'extrémité de la pièce pour se déposer sur le faciès crispé du brunet. « Mh ? » demanda-t-elle d'une voix lasse en omettant les regards masculins qui, au fil des secondes, finissaient par s'apposer sur sa personne. L'ambiance se chargeait peu à peu d'une tension malsaine, et finalement, le silence qui régissait la tablée fut brisé par le journaliste. « Allons prendre l'air. » lui intima-t-il en ancrant sur elle, un regard épris d'une étincelle de mépris, comme pour lui faire faire saisir qu'aucune réticence – publique de surcroît, ne serait appréciée. « Messieurs, veuillez m'excuser mais il semblerait que mon homme ait besoin de s'entretenir avec moi. » Elle orna ses commissures charnues d'un sourire aux significations nébuleuses, avant de faire reculer la chaise qu'elle occupait pour se lever et ainsi suivre la silhouette de son bien-aimé. Bien vite, le couple se retrouva sous un plafond cousu d'une myriade d'étoiles, et la brise qui se mouvait dans la nuit fit naître sur l'épiderme nu de ses avant-bras, un élan de chair de poule dont il ne se soucia pas. « C'est trop compliqué de faire bonne figure pour moi ? Tu sais que ce soir est important pour ma carrière. » Un pli perplexe barra son front. « Tu m'excuseras, nous ne sommes pas tous prédisposés à jouer les hypocrites. » répliqua-t-elle naturellement. Elle avait fini par développer une forme de riposte cinglante, qu'elle ne savait réprimer et qui s'invitait dans ce genre de querelles où la zizanie règne autant que sa compagne la discorde. Une pique qui ne charma pas le destinataire. Sa dextre s'éleva pour finalement s'abattre avec violence contre la joue poudrée de Daphne qui, sous la brutalité du geste, vacilla vers l'arrière et manqua de trébucher. « Ça suffit. Rentre à la maison, tu es fatiguée. »

Tu ne préfères pas une bague en bonbon ? C'est meilleur et c'est moins cher.   

Je te garde un lien delamortquituetout.